VIVRE SA VIE

 

VIVRE SA VIE




Dédié à la série B, Vivre sa vie est sorti en 1962 son sujet principal effraya la censure qui prononça une interdiction aux moins 
de 18 ans.

Lors de sa présentation, le réalisateur en parlait ainsi :

"C'est un film sur la prostitution qui raconte comment une jeune et jolie vendeuse parisienne donne son corps mais garde son âme alors qu'elle traverse comme des apparences une série d'aventures qui lui font connaître tous les sentiments humains possibles et qui ont été filmés par Jean-Luc Godard et joués par Anna Karina"

Composé de douze tableaux, il conte l'histoire de Nana qui vient de quitter son mari et son fils pour faire du cinéma. Son salaire de vendeuse dans un magasin de disques ne lui permettant pas de subvenir à ses charges, elle commence par hasard à se prostituer avant de tomber entre les mains d'un souteneur. Elle finira par être abattue d'une balle perdue lors d'une rixe entre proxénètes.

@Nicolas Martinez

La structure  narrative se prêtait bien à une adaptation théâtrale, Charles Berling le metteur en scène l'a conservée ainsi que la plupart des dialogues, les scènes du film, la musique de Michel Legrand et la chanson "ma môme" de Jean Ferrat. Il y a inséré un prologue, des textes signés Grisélidis Réal, Virginie Despentes, Marguerite Duras où Simone Weil.... qui traitent de la prostitution et de la condition des femmes, ainsi que la chanson de Pauline écrite pour le spectacle.

Pauline Cheviller est une Nana à la fois forte et fragile, tandis que Sebastien Dupommier et Nico Morcillo (également musicien) se partagent la plupart des rôles masculins ou féminins. Enfin Martine Schambacher que je ne connaissait pas est incroyable autant en maquerelle, qu'en souteneur ou en philosophe. Ils sont tous excellents.

@Nicolas Martinez

Ils évoluent dans une scénographie de Christian Fenouillat qui
partage le plateau en deux par un écran sur lequel défilent les cartons du films, l'extrait de la passion de Jeanne d'Arc de Dreyer 
et quelques plans d'Anna Karina. Derrière cet écran on pourra voir en ombres chinoises Nana et ses "clients", tandis que le devant figure tous les autres lieux.

Je crois qu'il ne faut pas comparer cette adaptation libre dont on doit la dramaturgie à Irène Bonnaud au film de Godard, ni comparer Pauline Cheviller à Anna Karina. Même si le matériau de départ est le même ce sont deux oeuvres différentes et à part entière, un bel hommage de Charles Berling
 à Jean-Luc Godart, Anna Karina et au cinéma.
Il faut donc y aller !
(jusqu'au 23 décembre)


@Nicolas Martinez

@Nicolas Martinez

Musique Sylvain Jacques
Lumières Marco Giusti
Costumes Marie La Rocca
Vidéo Vincent Béranger & Cyrille Leclercq
Coiffures et maquillages Cécile Kretschmar
Chorégraphie Lyse Seguin
Production Chateauvallon - Liberté, scène nationale


Toutes le informations 🔽🔽

Vu au theâtre 14 le 15 décembre 2021




 


 










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