LA PROMESSE DE L'AUBE
LA PROMESSE DE L'AUBE
Paru en 1960 ce roman est une ode à l'amour maternel, et sûrement un des plus beau de son auteur. La figure centrale du livre c'est Nina, la mère de Romain Gary. Une mère fantasque, qui rêvait de voir la réussite de son fils.
Pages choisies dans l'oeuvre d'un homme aux vies multiples,
Stéphane Freiss lit l'enfance à Vinius, l'adolescence à Nice, l'age adulte, puis l'age mur sur les plages de Big Sur en Calfifornie, où les souvenirs lui reviennent, drôles et émouvants.
D'une voix chaude, avec une belle présence, le comédien sait créer une atmosphère feutrée. L'impression de ne plus être au théâtre, mais dans l'intimité d'un lieu qui pourrait être un salon ou une bibliothèque. Là nous sommes assis devant un conteur qui avec les mots de Romain Gary raconte l'amour fusionnel d'une mère et de son fils.
Au dessus du fauteuil rouge qui reste vide côté cour, plane sûrement la présence invisible de Nina, que je visualise toujours avec le visage de Mélina Mercouri * interprète du rôle dans le film réalisé par Jules Dassin*.
Merci Stéphane Freiss pour ce beau moment qui allie le plaisir de la littérature à celui du théâtre. N'oublions pas Roméo, venu dès le début rejoindre son maître sur scène, et qui reçoit sa part d'applaudissements au moment des saluts.
"Avec l'amour maternel, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient jamais. Chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus"
Romain Gary
Au théâtre de l'Atelier jusqu'au 15 novembre
du mardi au samedi à 19h et le dimanche à 17h
durée 1h10
toutes les informations ici⤵️
* Je n'ai pas vu la version d'Eric Barbier avec Charlotte Gainsbourg et Pierre Niney sortie en 2017
Vu au théâtre de l'Atelier le 10 octobre 2019
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