POMPIER(S)


POMPIER(S)





Limitée intellectuellement, elle le rencontre au bal du 14 juillet de la caserne où il exerce. Si pour elle il s'agit d'un coup de foudre, pour lui c'est un moyen facile d'assouvir ses pulsions sexuelles. Cette relation en décalage basée sur une méprise lui fait tout accepter de cet homme qui n'hésite pas à la partager avec certains de ses collègues pompier(s).

A quelques minutes du procès qui les oppose, dans une salle où ils n'auraient jamais dû se croiser, ils vont se confronter, s'affronter. Elle qui ne sait pas très bien s'exprimer  car les mots restent souvent bloqués,  lui manipulateur, sans scrupules, qui essaye de la convaincre de revenir sur ses déclarations. N'était elle pas consentante puisque elle n'a jamais dit non ?

La pièce de Jean-Benoît Patricot est inspirée d'un fait divers datant de 2001. En une heure vingt, avec force, sécheresse, crudité, son texte dit tout de l'ignominie, servi par la mise en scène toute en sobriété de Catherine Schaub.
Le spectacle est remarquablement interprété. Pas facile de jouer le handicap, Géraldine Martineau y parvient avec une grande justesse et beaucoup d'émotion. Un beau rôle pour une grande comédienne. Quant à Antoine Cholet il est avec beaucoup de subtilité ce pompier macho, ignoble et lâche qui dit ne rien avoir à se reprocher mais qui dissimule peut-être quelques failles.

Un spectacle choc et dérangeant, qui évoque les abus sexuels et les violences faites aux femmes. 
A voir absolument.
Ah et puis, le soir où j'y suis allé, le public était à 80% féminin, mais c'était peut-être un hasard, oui sûrement un hasard (ou pas?)

Au théâtre du Rond Point
jusqu'au 13 octobre 2019
Toutes les informations ici 📌📌






Vu au théâtre du Rond Point Paris
le 24 septembre 2019






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