PREMIER AMOUR



PREMIER AMOUR





Premier amour, c'est une nouvelle de Samuel Beckett écrite en 1946.
Le personnage est un homme associal qui lorsqu'il est chassé de chez lui à la mort de son père, se réfugie sur un banc loin des regards au fond d'un parc. C'est là que Lulu une prostituée le rejoint. S'il n'apprécie pas vraiment  cette compagnie, il finit par accepter de vivre chez elle. Rebaptisée Anna, ils ont un enfant, mais il choisit d'abandonner les deux préférant retourner à sa solitude loin du monde.
C'est un monologue intérieur drôle, cru, émouvant et pessimiste que livre cet être qui préfère se promener dans les cimetières car il préfère l'odeur des morts à celle des vivants.

La scénographie est minimaliste deux bancs posés en bord de scène devant le rideau de fer baissé, une lumière rouge, et un fond sonore lancinant. Ce qui compte ce sont les mots et leur passeur. Osmose parfaite entre le texte et son interprète.
Je dois l'avouer si je ne suis pas toujours très sensible à l'univers et au théâtre de Samuel Beckett, j'ai été captivé ici par ce texte grâce sans nul doute à un magicien qui a pour nom Sami Frey, également metteur en scène.
Il a la présence, le charisme, la diction, la voix douce et posée et ce quelque chose de mystérieux et d'inexplicable qui n'est donné qu'aux plus grands.

Sami Frey est un comédien rare, beaucoup trop rare, il ne faut pas manquer premier amour.

Toutes les informations ici   ⬇⬇⬇
Jusqu'au 3 mars

                                
Crédit photo et affiche
Hélène Bamberger-Opale

Vu au théâtre de l'Atelier le 30 janvier 2019

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