L'OMBRE DE LA BALEINE
L'OMBRE DE LA BALEINE
La baleine du titre, c'est Moby Dick,
celle du roman d'Herman Melville ,
que le capitaine Achab poursuit
dans des mers parfois hostiles
au risque de faire couler son bateau.
La famille de Noël est en train de sombrer.
Ses parents ne savent pas faire aux crises
de leur fille, adolescente aux pulsions meurtrières.
Pour s'échapper, le père regarde des westerns,
et la mère cuisine.
Afin de le soustraire à cette situation
les parents envoient souvent le petit garçon
chez une grand mère qu'il adore.
Tous deux confrontés à la tourmente,
les histoires d'Achab et de Noël se mêlent,
illustrées par une belle scène
où le personnage va d'un côté à l'autre du
plateau en titubant comme s'il était déséquilibré par
le tangage et le roulis d'un bateau.
Dans cette histoire,
que l'on ressent comme très personnelle,
il y a le poids des secrets familiaux,
des non dits, des cultures différentes.
A l'exception de la soeur que l'on entendra
seulement en voix off, tous les personnages
sont interprétés
par Mikaël Chirinian, sobre, juste et excellent,
Il passe avec fluidité de l'un à l'autre.
Tous les personnages non ! il y a aussi
une marionnette de Francesca Testi,
son double enfant, le témoin.
Remarquablement écrite par Mikaël Chirinian et Océan,
mis en scène par Anne Bouvier,
l'ombre de la baleine est un spectacle sur la résilience,
sans pathos, drôle et émouvant, à qui l'on souhaite
au théâtre Lepic
le même succès que celui déjà rencontré
dans le off d'Avignon.
Il faut enfin mentionner la superbe scénographie
de Natacha Markoff, qui s'ouvre comme
un livre pop-up sur un jardin de fleurs blanches,
les lumières de Denis Koransky,
et la musique de Pierre-Antoine Durand.
Toutes les informations ici
crédit photo @Pascal Victor @ArtComPress
vu au théâtre Lepic le 19 décembre 2018
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