LE JOUR OU J'AI APPRIS QUE J'ETAIS JUIF



LE JOUR OÙ J'AI APPRIS QUE J'ÉTAIS JUIF




Je te montre mes seins si tu me fais voir ton zizi.
Devant le refus du gamin grenoblois de dix ans, 
sa petite amie lui assène si tu ne veux pas
 c'est qu'il est coupé en deux et que tu es juif.
Et pour la première fois Jean-François, puisqu'il s'agit d'un récit autobiographique, est confronté à cette interrogation.

Des preuves  qu'il ne l'est pas ?
 Sa mère fréquente Madame Picard
une bourgeoise devant laquelle il faut se présenter sous son meilleur jour et être toujours "komifo",
et ses parents l'ont inscrit au catéchisme.
Mais le doute s'installe peu a peu et s'il était vraiment juif ?

Nous suivons Jean-François Derec dans sa quête
ce qui nous vaut quelques moments savoureux comme la première fois où il entre dans une synagogue,
sa rébellion face au curé, 
ou les portraits de sa mère reine des boulettes
et de son père passionné par les échecs.
Il finira par découvrir qu'il n'est pas d'origine bretonne,
 que son vrai nom a été raccourci et francisé, et que ses parents ont occulté leur passé en arrivant en France.
Parti à Lodz en Pologne à la recherche de ses racines
et de sa famille, il comprendra que ses parents
sont rescapés de la Shoah.

Dans un cercle de lumière, en costume noir,
mis en scène par Georges Lavaudant avec
lequel il a fait ses débuts "d'artiste" à Grenoble
Jean-François Derec que l'on était plutôt habitué à voir 
chez Bouvard et Ruquier nous entraîne dans
sa quête identitaire et religieuse, et sa découverte de
ce qu'est l'antisémitisme,
avec beaucoup de drôlerie, de tendresse
et d'émotion.

Un joli spectacle à voir au Petit Montparnasse.

jusqu'au 11 janvier 2019
toutes les informations ici ⬇

vu au Petit Montparnasse le 15 novembre 2018.









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