LAÎKA


LAÏKA



Dans le bar où il vient prendre chaque jour son café ou des verres de vin dont la couleur importe peu,
un homme jeune parle de la voûte céleste qui
s'affaisse, de Dieu qui a puni le scientifique
Stephen Hawkings pour son incroyance, 
et Steve Jobs qui l'a aidé.
De Laïka la petite chienne envoyée dans l'espace
en novembre 1957 pour les besoins du programme
spatial soviétique.

Il partage son appartement avec Pierre,
son colocataire accordéoniste. 
Quand il rentre, il raconte, 
les milliers de noyés en Méditerranée,
les gens de l'immeuble, ceux de l'entrepôt d'à côté,
le sdf qui ne l'a pas toujours été, 
 la prostituée qui a accepté sa condition,
 la voisine dont l'esprit bat la campagne.
Les histoires de tous ces cabossés de la vie,
ceux qu'il nous arrive de côtoyer 
sans les regarder, sans y prêter attention.

Le texte d'Ascanio Celestini est drôle, 
mais aussi plein d'humanité, et sans pathos,
il est porté par David Murgia formidable conteur.
Maurice Blanchy qui parle avec la
voix de Yolande Moreau ponctue le spectacle
avec quelques virgules musicales.

Pourquoi Laïka ?
nous le comprenons à la fin, c'est beau, fort 
et émouvant.

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crédit photo Giovanni Cittadini Cesi


vu au Théâtre du Rond Point le 18 octobre 2018

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