LA CERISAIE


Après la mouette, oncle Vania, les trois soeurs,
c'est la cerisaie que met en scène Christian Benedetti au Théâtre studio d'Alfortville, 
dont il est également le directeur.
Ce spectacle s'inscrit dans le projet d'une intégrale Tchekhov qui devrait voir le jour en 2019,
où seront jouées dans l'ordre chronologique de leur
écriture, six pièces et neuf pièces en un acte.
Dans la cerisaie, on retrouve les thèmes récurrents chez l'auteur, la fin d'une époque, la maison de famille que l'on est obligé de vendre pour éponger les dettes, 
les personnages qui se débattent dans le vide de leur existence.
C'est une version très courte (1h35), et très épurée que nous présente le metteur en scène, l'essentiel y est, mais il a choisi de la faire jouer en vaudeville.
C'est vrai, il y a beaucoup de rires, de cris, de musique, les comédiens entrent et sortent à toute allure par les côtés de la salle. Christian Benedetti réussit à nous étonner, à rendre presque joyeuse sans la dénaturer, cette oeuvre qui est pourtant très souvent jouée. 
Après que tous soient partis vers leur nouvelle vie, la fin est toujours aussi émouvante quand Firs dit "ils m'ont oublié...." avec en fond sonore le bruit des haches et des tronçonneuses en train d'abattre la cerisaie.
Parmi les douze comédiens on peut citer
Brigitte Barilley (Lioubov), Jean-Pierre Moulin (Firs),
et Christian Benedetti (Lopakhine)
mais ils sont tous très bien.
La scénographie est également très dépouillée, juste quelques meubles et accessoires qui sont déplacés pour marquer les changement d'actes.
Un spectacle qui donne envie de voir les autres Tchekhov mis en scène par Christian Benedetti. 
Un mot sur le Théâtre studio d'Alfortville où je n'étais jamais allé. Cet ancien entrepôt avec ses murs en béton, en briques, ses poutrelles en bois dégage une atmosphère qui fait que l'on se dit que ce lieu était fait pour le théâtre.







jusqu'au 24 mars
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vu le 7 mars 2018












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